mercredi 24 janvier 2007

Manque de savoir vivre

Es-ce que quelqu’un pourrait m’dire comment on peut exactement, adéquatement, « politiquement correct », fouille moé l’bon terme… s’y prendre avec une personne souffrant d’un handicap physique ??? Non mais c’est vrai ! … Et pourtant je suis sensibilisé à cette problématique depuis plusieurs années. De plus je travaille avec des personnes qui souffrent de divers handicaps depuis des lunes déjà. Mais j’n’ai toujours pas trouvé la façon idéale… Ben en fait, j’dirais plutôt que chaque individu est unique et possède ses propres façons de réagir, handicap ou non. Mais bon, même si moi-même, j’ai parfois envie d’envoyer prom’ner des personnes que j’croise dans la communauté, la caissière qui a l’air bête comme ses deux pieds , la secrétaire qui daigne à peine lever les yeux sur moi lorsque j’me présente chez mon médecin ou bien encore la p’tite vieille qui fait chier son chien sur notre terrain en s’disant que son bâtard de cabot à lui, a LE droit d’chier quand bon lui semble et bien sur, où bon lui semble, mon cerveau refait surface et m’indique vivement d’me mettre en mode inhibition! Lorsqu’on souffre d’un handicap quelconque, es-ce que cela veut nécessairement dire qu’on perd par le fait même toute nos inhibitions et notre savoir vivre ? Nan ! J’crois pas ! Alors à toutes ces merveilleuses personnes j’aimerais dire que lorsqu’on vous ouvre la porte (comme on l’ouvre à une dame enceinte, une personne âgée ou quelqu’un avec les bras chargé, parce que ça s’appelle : être civilisé) c’est pour vous rendre SERVICE !!! Non, non, on n’vient pas d’se dire : « Ha pauvreeeeeeee madame, elle est handicapée. Elle fait donttttttttttt bennnnnnnn pitité !!! J’ai pas l’choix d’lui ouvrir la porte » ! Non, non, on le fait pour vous simplifier la tâche, vous donner un coup d’main, vous faire plaisir… vous comprenez ? C’est pas la peine de s’mettre à nous chialer d’ssus, « Ouvre la porte plus grand » avec votre air le plus méprisant possible ou sur l’autre personne derrière, qui tente aussi d’vous aider, « pousse moé pas ». A vous pousse PAS la p’tite m’dame derrière. A vous AIDE calvaire ! Pis e, force toé pas non plus pour dire merci aux personnes qui suent presqu’à grosse goutte de t’avoir aidé tant bien qu’mal… surtout pas. Ca risquerait de laisser transparaître qu’au fond d’la roche qui t’sert de cœur, y a un semblant de gentillesse…. Pffffff
Bon y a aussi ceux qui ont l’orgueil mal placé. Eux, y’ont décidé que d’l’aide, c’tait contagieux, qu’il risquait éminemment leur peau ou je n’sais quoi MAIS qui ne fallait pas en profiter. Jamais. Niet ! « Non, laisse faire. Je suis capable de l’ouvrir tout seul la porte » du haut de son fauteuil roulant avec d’un bord le chien guide et de l’autre trois ou quatre sac d’épicerie…
Y a ceux qui croient que leur bolide électrique ne va jamais assez vite et ne risque en AUCUN cas d’blesser quelqu’un si jamais la personne face à eux n’a pas l’réflexe assez rapide de s’tasser d’là au plus crisse. Bien évidement, étant donné, que nous, on est sur nos deux pattes, c’est nous qui sommes dans le tord. Le tord d’être dans les jambes… oups dans l’fauteuil.
En tout cas. J’me console en m’disant que ces personnes là, les pas gentilles là, et bien elles l’auraient été (pas gentille) d’une façon ou d’une autre, handicap ou non. Comme on dit, ça prend d’tout pour faire un monde. Fort heureusement.

2 commentaires:

Unetelle a dit...
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Unetelle a dit...

Pour avoir côtoyé des amis handicapés aux caractères très différents, je te dirais que je leur demande toujours s'ils ont besoin d'aide. "Tu veux que je t'ouvre la porte?" Si la réponse est: "Non, j'suis capable", je le laisse se débrouiller jusqu'à ce qu'il me demande de l'aide.

La sagesse ne vient pas avec le handicap nécessairement. La sérénité ce n'est pas donné à tous...

Je pense que les hommes sont aux prises avec le même genre de questionnement. "Est-ce que je lui ouvre la porte?" "Est-ce que paie la facture?" et ont autant de réactions différentes en fonction de la femme qu'ils ont devant eux.